samedi 4 juin 2011

Croix et Swastika en Chine, R. P. Louis Gaillard, SJ

Le présent volume, paru en 1904, est consacré à l’étude comparative de deux symboles que les missionnaires Jésuites ont trouvés lors de leur entrée en Chine. Le premier, le swastika, entretient avec le second, la croix, des rapports picturaux et sémantiques particulièrement étroits. La quasi-omniprésence des symboles cruciformes dans l’univers extrême-oriental a suscité le plus vif intérêt des théologiens, des liturgistes et des archéologues, en particulier le R. P. Louis GAILLARD.

Sinologue réputé, traitant de première main les matériaux et les observations rassemblés par ses confrères au fil des siècles, il nous livre ici une série d’analyses qui intéresseront tout particulièrement les lecteurs de Mgr GAUME. Sans s’aventurer à tirer des conclusions simplistes, le R. P. Gaillard n’en procure pas moins une analyse détaillée d’un certain nombre de représentations cruciformes, dans une optique traditionnelle.

La partie consacrée à la croix est remarquable. L’auteur y évoque la première évangélisation des contrées les plus reculées de l’Extrême-Orient, ainsi que les traces qui en demeurent jusqu’à nos jours, tant dans l’art que dans la chronique locale.
On y apprend, par exemple, comment les « chrétiens de saint Thomas », dont la croix était l’emblème distinctif, n’étonnèrent guère les païens, puisqu’ils ne firent que renouer avec la tradition des Juifs qui, venus avant l’ère chrétienne s’installer en Asie, vouaient déjà au signe du Tau une vénération particulière, en conformité avec l’Ancien Testament, d’ailleurs.

La dévotion, bien connue, des Jésuites envers le Sacré-Cœur les prédisposait à se livrer aux délicats travaux qui mènent à comprendre que, sous un certain nombre de déformations pictographiques, l’univers mental des chinois s’avérait profondément marqué par les vérités du christianisme, anciennement apporté dans ces contrées, dès les temps antiques de l’Eglise primitive.

L’auteur étudie aussi la présence de la croix dans la fascinante écriture chinoise, dans divers monuments et lieux sacrés, donnant par là même l’occasion de constater le rayonnement du Signe du Dieu Vivant dans l’univers entier.

Un précieux ouvrage, donc, propre à réjouir la foi du lecteur catholique !

15,5 x 23 cm, 270 pages


Abondamment illustré à chaque page


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