jeudi 9 février 2012

Œuvres complètes de saint Denys l’Aréopagite.

Très peu nombreux sont les théologiens qui, à notre époque, reconnaissent l’authenticité des écrits de saint Denys l’Aréopagite, que l’univers catholique traditionnel a unanimement identifié au disciple de saint Paul. Non contents de se ranger à l’opinion calomnieuse et infondée des savants humanistes et luthériens, étrangers au sensus ecclesiæ, derniers arrivés et premiers à récuser la Tradition, plusieurs poussent l’effronterie jusqu’à accuser la doctrine aréopagitique d’hérésie – ce qui discrédite d’un seul coup l’entièreté de la théologie médiévale, convainc d’aveuglement et de démence des Docteurs comme saint Albert le Grand et saint Thomas d’Aquin, pour ne citer qu’eux, et ruine en même temps la théologie traditionnelle de la Monarchie très-chrétienne…

Et pourtant, c’est bien de saint Paul lui-même, qui fut ravi en extase au troisième ciel, que saint Denys apprit la céleste doctrine de la Hiérarchie angélique et ecclésiastique, les mystères des Noms divins et les fondements de la vie mystique, dépôt connu de tous les Evêques, gardiens de la Foi, et qui se transmit secrètement durant les premiers siècles de l’Eglise, pour être mis en pleine lumière au temps décidé par la Providence – et s’avérer non seulement le résumé le plus lumineux de la Science sacrée, qu’ont médité, commenté et enseigné les docteurs durant mille ans, mais encore, si l’on peut dire, la structure théorétique de la Chrétienté.

C’est le même saint Denys qui vint à Lutèce pour y recevoir la couronne du martyre que le Christ réserve à ses élus de prédilection.

La savante introduction de Mgr Darboy est sans doute l’une des ultimes manifestations de la position traditionnelle en ces matières, avant que la critique protestante et moderniste ne vienne lessiver les cerveaux jusqu’à en effacer la piété envers les Anciens, qui, seule, sauve l’intelligence des ténèbres, de l’erreur et de la mort.

Puisse cette réédition profiter à ceux qui ont pour charge d’instruire le Troupeau de Celui qui trône sur les Chérubins.



15 x 21 cm, 511 pages


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Vestiges des principaux dogmes chrétiens tirés des anciens livres chinois, par le P. J. H. de Prémare, SJ

Après plus d’un siècle de vicissitudes, le manuscrit du P. Joseph Henri de Prémare, sj, qui a donné lieu au présent ouvrage a été sorti de l’oubli, encore que ce fut pour être publié en un siècle où la science moderne avait oblitéré le sensus traditionnel. En effet, la notion toute nouvelle d’une origine purement naturelle de la religion avait été largement admise, et ce, même au sein des milieux savants catholiques – ces derniers réservant, de façon indéfendable et toute inconséquente, au seul christianisme le privilège d’une origine transcendante. « Imbus de cette funeste erreur philosophique que les peuples, avant la venue temporelle du Verbe-Jésus, n’avaient qu’une Religion naturelle, produit de la spontanéité native des forces naturelles, de la Raison seule, les savants et les prêtres refusaient de croire à ces traditions et craignaient même de trouver des ressemblances chrétiennes dans les croyances païennes. »

Ce point est d’une importance extrême, et contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’alimente ni le relativisme, ni le syncrétisme, non plus que l’œcuménisme moderniste. Bien au contraire, l’étude des anciens Livres Sacrés des Chinois par le P. de Prémare, ancien missionnaire en Chine et sinologue réputé, s’applique à retrouver, selon les mots de Léon XIII, « la Religion » qui « a été révélée par Dieu au premier Père même des hommes » parmi les traditions antiques et vénérables de ce peuple.

De l’avis des Pères les plus universellement respectés, tout ce qu’il y a de conforme à la Vérité telle que la définit et la garantit la sainte Eglise catholique provient du Saint-Esprit, et plus précisément du dépôt originel de la Tradition donné par Dieu à Adam, perpétué par les Patriarches jusqu’à Abraham, diffusé parmi les Nations, où il a plus ou moins rapidement dégénéré, mais où il s’est maintenu juste assez pour que l’Eglise puisse donner au Christ le titre de « désiré des Nations ». Or la rémanence des éléments de cette Tradition primitive n’a cessé d’être niée par les savants profanes depuis les « Lumières », qui ne pouvaient envisager que le christianisme soit réellement la restauration de la véritable religion, et la restitution des doctrines authentiques plus ou moins enfouies dans les traditions particulières des Nations. Malheureusement, l’identification du christianisme avec le destin spécial de l’Occident apostat, la fascination pour le mythe du Progrès et de la « civilisation » a gravement nui à l’essor des Missions au cours des derniers siècles. Aujourd’hui encore, pour bien des catholiques, évangéliser est synonyme de « dissiper la barbarie des âges préscientifiques » – méprise que la connaissance de la Tradition seule peut faire éviter.

L’évangélisation consiste donc – quand cela est possible – dans le dégagement des éléments du christianisme primitif, comme l’appelle A. Bonetty dans la préface à cet ouvrage, ce qui rend de facto impossible la mise sur un pied d’égalité de toutes les religions. Le concile Vatican II a prétendument ouvert la sensibilité des catholiques à la « part de vérité » qui se trouve dans les autres religions ; en réalité, il s’agit là d’une subtile caricature de la conception traditionnelle de la rémanence du dépôt adamique. Là où les néo-modernistes trouvent l’occasion de relativiser, voire de nier, l’adage traditionnel qui veut que hors de l’Eglise il n’y ait pas de salut, Léon XIII y voit bien au contraire une amorce particulièrement appréciable pour les Missionnaires. Loin des théories modernistes de l’ « inculturation » du christianisme, il faudrait plutôt parler de « départicularisation des cultures » par extraction du substrat primitif.

Depuis les débuts de l’Eglise, les Missionnaires traditionnels ont toujours affirmé, en présence d’une tradition adamique conservée : « Nous ne sommes pas pour vous des étrangers, nous sommes des frères, nés d’un même père, séparés depuis longtemps en familles diverses, mais ayant conservé de nombreuses et très nombreuses preuves de notre commune origine. Aussi ce n’est pas une religion nouvelle que nous venons vous annoncer, c’est le complément, la suite, l’explication, la correction de vos propres croyances … Vous avez les mêmes croyances que nous. Nos livres expliquent complètement les vôtres ; les vôtres éclaircissent les nôtres en quelques points. Vos Docteurs, vos Sages vous renvoient toujours à vos ancêtres ; nous faisons comme eux, nous vous annonçons ce Saint dont parlent vos livres et nous vous apportons son enseignement. Ce Saint a dit qu’il viendrait un temps, où il n’y aurait qu’un bercail et qu’un Berger ; et c’est ce que nous devons les uns et les autres chercher à réaliser. »



15 x 21 cm, 537 pages


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