jeudi 8 décembre 2011

Le Dies Iræ, histoire, traduction et commentaire, par le P. Charles Clair, sj

Aucune pièce de la Liturgie catholique n’est aussi terrifiante et ne communique l’horreur de la condition humaine avec plus de puissance que les strophes du Dies Iræ, la prose des morts. Ce poème épouvantable est le cri de terreur de la créature humaine à la pensée de l’apparition invincible du Souverain Juge des vivants et des morts. Les strophes énumèrent les raisons objectives de l’épouvante qui s’empare de l’homme pécheur, chacune retentissant « comme un coup de tonnerre ou comme un long gémissement du monde à l’agonie. »

Sur ce roc théologique vient s’échouer, à peine ébauchée, l’épave de la ritournelle moderniste sur l’ « espoir » dont la Modernité parle tant sans jamais donner de contenu à ce concept de toute façon dénué de sens.
Les sornettes mondaines sur la félicité automatique atteinte instantanément par le défunt qui, par définition, « ne souffre plus », éclatent misérablement sur l’affirmation irréfutable – teste David cum Sibylla – de l’avènement prochain du Tribunal effroyable, où « à peine le juste est sauvé »…

La vertu théologale d’espérance est pourtant à son maximum dans le Dies Iræ : elle culmine dans l’invocation finale : Pie Jesu Domine, dona eis requiem. Mais pour être en acte en l’homme, il faut que celui-ci n’existe plus – que son cœur soit dépris de lui-même au point de n’être plus que broyé comme cendres : Cor contritum quasi cinis. Cette humilité véritable, qui n’est pas un vague sentiment d’insatisfaction vis-à-vis de son imperfection, mais bien plutôt la très vive conscience que le simple fait d’exister en-dehors de Dieu constitue les prémices de la damnation : Deus meus et omnia !

Le commentaire du P. Charles Clair, devenu difficile à trouver, est une admirable méditation de ces vers terribles dans l’esprit de la Tradition.



15 x 21 cm



189 pages




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