lundi 13 avril 2009

Chanoine François Cuttaz, Le Juste, ou : les précieux effets de la Grâce sanctifiante.

« En pénétrant dans le château de Thorens, le pèlerin a sous les yeux, dès le seuil de la porte, le tableau généalogique, en portraits, de la famille de Sales, fière de remonter par ses ancêtres jusqu’à Charlemagne. Visiblement, leurs descendants l’ont placé là, pour se rappeler, chaque fois qu’ils pénètrent chez eux, la noblesse de caractère et de vie que leur impose la noblesse de leur sang.

Sous les yeux du chrétien, il faut placer aussi le tableau des grandeurs que lui confère la grâce, afin de l’exciter sans cesse à élever ses sentiments, ses vues et ses actes à la hauteur de sa dignité surnaturelle. Aux dires de l’apôtre S. Jean (Ia, I, 32) il n’est pas en effet de meilleur stimulant.

… « Quiconque est né de Dieu ne commet pas de péché parce que la semence de Dieu est en lui ; il ne peut pas pécher parce qu’il est né de Dieu. » – Il ne s’agit point, on le comprend, d’une impossibilité absolue : l’état de grâce n’enlève pas la possibilité de faire le mal, mais d’une impossibilité morale, d’une haute convenance, d’un motif souverain. L’apôtre veut dire que l’enfant de Dieu ne devrait plus pécher et que, de fait, il ne pécherait plus, s’il savait apprécier à leur valeur les biens que lui procure la grâce et que lui ferait perdre le péché. S’il savait de science pratique le prix de son état, le juste ne pourrait plus accepter d’en sortir ; il ferait tout pour y rester et s’y affermir.



Tout le Christianisme, est en fonction de la grâce, tout s’explique par la grâce ; elle en est la clef. On peut dire qu’on n’y a rien compris, tant qu’on ignore la grâce. »

(Extrait de l’avant-propos)
télécharger la table des matières


19x24,5 cm, 249 pp.

Pour acheter, cliquez ici.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire